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CHAPITRE QUATRIEME - Les Arbres à Tortues

"Un homme dont le chef était recouvert d’un gros turban et les yeux protégés d’épaisses lunettes siffla en direction du désert. Se détachant sur l’horizon, des formes sombres et acérées fendirent le sable jusqu’au village. Cela ressemblait à des ailerons, qui parcouraient la plaine désertique comme s’il s’agissait d’un océan. Ils laissaient derrière eux de larges sillons de terre retournée. S’immobilisant près du groupe de tête, les quatre animaux à qui appartenaient ces nageoires dorsales d’un vert foncé moucheté de jaune émergèrent à demi du sol. Les grosses têtes écailleuses aux yeux sans expression et les épaisses queues battantes qu’ils arboraient les désignaient comme faisant partie d’une espèce de poisson des sables. Sur leurs échines étaient installés des harnais rudimentaires [...]"

"Tous s’affairaient autour d’eux. Des chariots chargés de tout ce que les Lapiens ne pouvaient supporter de laisser derrière eux étaient déjà rangés en file indienne, en direction de la sortie de LazuLapi, vers le désert. Des montures étranges, aux longues oreilles plates surmontées de petites cornes, à la mâchoire tombante et au cou effilé, portaient sur leurs dos tout le ravitaillement possible, indispensable à une marche prolongée [...]"

...

"Les lamag n’étaient pas seulement robustes, ils se révélaient aussi très agiles. Leurs pieds trifides s’adaptaient parfaitement au chemin accidenté, et l’altitude ne semblait ni les effrayer ni les essouffler. Grâce à eux, les aventuriers espéraient bien se retrouver de l’autre côté le lendemain matin au plus tard [...]

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