"La structure de la cité laissa pantois ceux qui ne l’avaient encore jamais vue : construite sur une forte colline artificielle sise dans une profonde cuvette, SolaPiair possédait trois étages. Celui auquel ils se trouvaient était le niveau intermédiaire, par lequel tout le monde devait transiter pour atteindre n’importe quel point de la ville. Ce district était réservé essentiellement aux habitations, aux marchands, colporteurs et auberges de toutes envergures. On y accédait par un très long et massif pont de pierre jeté en travers de SolaPiair, dans lequel coulait le fleuve Dyaspor lui-même, avant de rejoindre les méandres du quartier. Il n’était pas rare qu’en période de fortes pluies, le fleuve déborde et cause des inondations dans les secteurs en contrebas. Il régnait en ces lieux une atmosphère semblable à celle d’Akroïth, mais en encore plus cosmopolite. Des gens venus du monde entier s’y côtoyaient, criant pour proposer un prix, jouant des coudes pour pénétrer dans une boutique ou courant pour ne pas rater la bonne affaire. Tous les produits susceptibles de se vendre ou de s’acheter se trouvaient ici rassemblés [...]"